Leitura indispensável
Como habitualmente às sextas, não posso deixar de recomendar a leitura de Le Bloc-Notes de Ivan Rioufol no Le Figaro. Destaco dois assuntos: o movimento antiglobalização e a tentanção penal para condenar o anti-semitismo.
L'épuisement altermondialiste
La droite cessera-elle un jour d'avoir peur de son ombre ? L'année dernière, elle multipliait les clins d'oeil aux altermondialistes, qui tenaient leur forum social européen à Saint-Denis. «Devenir altermondialiste, pourquoi pas ?», lançait Alain Juppé, heureux de cet autoportrait si peu bourgeois, tandis que Jean-Pierre Raffarin, bonhomme, saluait les militants «avec bonne humeur» et que François Bayrou, inspiré, y voyait «un mouvement important qui est en train de naître». Un an après, qu'a-t-on vu de son rassemblement, qui s'est clos le week-end dernier à Londres ? Un mouvement déjà à bout de souffle, ratiocinant sur son anti-impérialisme, son antilibéralisme, son antisionisme et n'arrivant pas à faire taire la déception dans ses rangs.
Voilà où mènent les contestations artificiellement gonflées par les médias et étourdiment applaudies par les politiques, fascinés par ce qui se réclame de la nouveauté et de la transgression. En l'occurrence, il est permis de retenir de cet épisode que la droite complexée aura eu des mots plus sévères pour stigmatiser la brutalité du libéralisme du Medef que pour mettre en garde contre le collectivisme des antimondialistes, désireux «d'éradiquer l'idéologie libérale» et de renverser le capitalisme en faisant alliance avec l'islamisme révolutionnaire et tiers-mondiste.
De facto, como aqui já várias vezes referi, o movimento antiglobalização não é alternativa à globalização porque veicula soluções totalitárias, para além deste movimento estar a aliar-se a movimentos islamitas no seu ódio à democracia representativa ocidental.
Antisémitisme : la tentation pénale
Le rapport rendu, mardi, par Jean-Christophe Rufin (prix Goncourt 2001) sur le racisme et l'antisémitisme : l'écrivain dénonce avec raison l'«antisionisme radical», qui dénie en fait à l'Etat d'Israël le droit d'exister. Rufin y voit un antisémitisme non avoué. Paradoxalement porté par les discours antiracistes des belles âmes, bovistes, gauchistes et autres altermondialistes, cet antisionisme sytématique ne veut voir de coupables que chez le juif «colonisateur» et «raciste». Il ferme les yeux sur l'idéologie antijuive et guerrière de l'islamiste, élevé au rang d'irréprochable victime. L'extrême droite antisémite est proche de cet antisionisme-là, qui n'a rien à voir avec la critique, admissible et souhaitable, de la politique de Sharon.
Mais faut-il pour autant sanctionner pénalement, comme le propose Rufin, ceux qui accusent Israël de nazisme, d'apartheid ou d'être un «Etat raciste», cette dernière expression ayant valu à Alain Ménargues, responsable de Radio France internationale, de démissionner cette semaine ? Il y a là un mauvais réflexe qui, sous couvert des meilleures intentions, remet en cause la liberté d'expression, qui ne trouve pas toujours ses avocats pour la défendre. Cette pénalisation introduirait de surcroît une sorte de délit sacrilège qui risquerait d'être contre-productif, en attisant les ressentiments. D'autant qu'il existe aussi, dans les cités, un racisme occulté contre la France elle-même.
Já por muitas vezes escrevi neste blog contra a mania em países nórdicos e no Canadá de penalizarem aquilo que é considerado "hate speech". Normalmente os lóbis LGBT, feministas, islamitas são muito activos a procurarem calar as vozes não concordantes com o politicamente correcto com a ameaça de processos judiciais.
Mas se discordo desta mania de chamar a todos "homófobos" (Buttiglione tem agora as suas palavras sempre adjectivadas com "homofóbico" - uma verdadeira estupidez, ele limitou-se a exprimir a sua opinião) ou "islamófobos" (palavra criada por Tariq Ramadan para contrariar "anti-semitismo") ou das tentativas de processos como em França se tentou contra Louis Chagnon, também acho que se deve evitar a tentação de combater o anti-semitismo apenas pela via penal. Para além de estarmos a impedir a liberdade de expressão, esse combate judiciário não será eficaz. A maior eficácia será a de não deixarmos passar todos os actos anti-semitas e denunciá-los sem meias palavras.
L'épuisement altermondialiste
La droite cessera-elle un jour d'avoir peur de son ombre ? L'année dernière, elle multipliait les clins d'oeil aux altermondialistes, qui tenaient leur forum social européen à Saint-Denis. «Devenir altermondialiste, pourquoi pas ?», lançait Alain Juppé, heureux de cet autoportrait si peu bourgeois, tandis que Jean-Pierre Raffarin, bonhomme, saluait les militants «avec bonne humeur» et que François Bayrou, inspiré, y voyait «un mouvement important qui est en train de naître». Un an après, qu'a-t-on vu de son rassemblement, qui s'est clos le week-end dernier à Londres ? Un mouvement déjà à bout de souffle, ratiocinant sur son anti-impérialisme, son antilibéralisme, son antisionisme et n'arrivant pas à faire taire la déception dans ses rangs.
Voilà où mènent les contestations artificiellement gonflées par les médias et étourdiment applaudies par les politiques, fascinés par ce qui se réclame de la nouveauté et de la transgression. En l'occurrence, il est permis de retenir de cet épisode que la droite complexée aura eu des mots plus sévères pour stigmatiser la brutalité du libéralisme du Medef que pour mettre en garde contre le collectivisme des antimondialistes, désireux «d'éradiquer l'idéologie libérale» et de renverser le capitalisme en faisant alliance avec l'islamisme révolutionnaire et tiers-mondiste.
De facto, como aqui já várias vezes referi, o movimento antiglobalização não é alternativa à globalização porque veicula soluções totalitárias, para além deste movimento estar a aliar-se a movimentos islamitas no seu ódio à democracia representativa ocidental.
Antisémitisme : la tentation pénale
Le rapport rendu, mardi, par Jean-Christophe Rufin (prix Goncourt 2001) sur le racisme et l'antisémitisme : l'écrivain dénonce avec raison l'«antisionisme radical», qui dénie en fait à l'Etat d'Israël le droit d'exister. Rufin y voit un antisémitisme non avoué. Paradoxalement porté par les discours antiracistes des belles âmes, bovistes, gauchistes et autres altermondialistes, cet antisionisme sytématique ne veut voir de coupables que chez le juif «colonisateur» et «raciste». Il ferme les yeux sur l'idéologie antijuive et guerrière de l'islamiste, élevé au rang d'irréprochable victime. L'extrême droite antisémite est proche de cet antisionisme-là, qui n'a rien à voir avec la critique, admissible et souhaitable, de la politique de Sharon.
Mais faut-il pour autant sanctionner pénalement, comme le propose Rufin, ceux qui accusent Israël de nazisme, d'apartheid ou d'être un «Etat raciste», cette dernière expression ayant valu à Alain Ménargues, responsable de Radio France internationale, de démissionner cette semaine ? Il y a là un mauvais réflexe qui, sous couvert des meilleures intentions, remet en cause la liberté d'expression, qui ne trouve pas toujours ses avocats pour la défendre. Cette pénalisation introduirait de surcroît une sorte de délit sacrilège qui risquerait d'être contre-productif, en attisant les ressentiments. D'autant qu'il existe aussi, dans les cités, un racisme occulté contre la France elle-même.
Já por muitas vezes escrevi neste blog contra a mania em países nórdicos e no Canadá de penalizarem aquilo que é considerado "hate speech". Normalmente os lóbis LGBT, feministas, islamitas são muito activos a procurarem calar as vozes não concordantes com o politicamente correcto com a ameaça de processos judiciais.
Mas se discordo desta mania de chamar a todos "homófobos" (Buttiglione tem agora as suas palavras sempre adjectivadas com "homofóbico" - uma verdadeira estupidez, ele limitou-se a exprimir a sua opinião) ou "islamófobos" (palavra criada por Tariq Ramadan para contrariar "anti-semitismo") ou das tentativas de processos como em França se tentou contra Louis Chagnon, também acho que se deve evitar a tentação de combater o anti-semitismo apenas pela via penal. Para além de estarmos a impedir a liberdade de expressão, esse combate judiciário não será eficaz. A maior eficácia será a de não deixarmos passar todos os actos anti-semitas e denunciá-los sem meias palavras.
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