François Mitterrand: uma lenda maior do que o homem?

Faz hoje dez anos que morreu François Mitterrand. Por França, e acessoriamente em alguns jornais portugueses também não faltam os panegíricos, vai uma grande "Mitterrandolâtrie". Por isso, talvez não seja mal ler este editorial de Alexis Brézet no Le Figaro. Balanço? Ei-lo:
Car enfin, si l'on va au fond des choses, que reste-t-il, outre l'ancrage européen, du double septennat de François Mitterrand ? L'abolition de la peine de mort et la décentralisation. Des bâtiments qui, si l'on excepte l'étonnante Pyramide et la Grande Arche, se distinguent surtout par une uniforme médiocrité. Et puis quoi ? Dans l'ordre politique, nous dit-on, Mitterrand a installé l'alternance. La belle prouesse ! Il a surtout gagné les élections, et fait son nid dans les institutions. Il aurait, de surcroît, «tué» le Parti communiste. Mais le communisme est mort partout et, chez nous, à quel prix ! Le dogme de «l'union de la gauche» a enfermé le socialisme démocratique dans une gangue de surenchère et de déni de la réalité dont il ne s'est toujours pas libéré.

La conséquence en fut, à l'heure où Reagan, Thatcher et Kohl faisaient entrer leur pays dans l'avenir, une incroyable collection de sottises économiques, dont la facture est loin d'être acquittée. La retraite à 60 ans ? Vingt ans plus tard, c'est, selon Bercy, deux cents milliards de dettes. Les recrutements massifs de fonctionnaires imputables à la gauche ? Au bas mot, cent milliards de mieux. Pour parachever l'édifice, Lionel Jospin, disciple fidèle, inventait les 35 heures : encore cent milliards. A Mitterrand, les générations futures ne diront pas merci.(...)

Sans aucun doute, ce président qui aimait les arbres, les livres, les femmes – et, plus que tout, la politique – fut un être fascinant. Mais où sont, dans son parcours, les hautes vertus, les puissantes réalisations, qui restent dans l'Histoire ? Il ne suffit pas, pour être un grand homme, d'être un bon personnage de roman.

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